Marc 13,
33-37
30/11/14
Au commencement du temps de
l’Avent et de la nouvelle année liturgique les textes bibliques nous redisent
des vérités fondamentales. C’est en s’appuyant sur ces vérités que notre vie
chrétienne peut grandir et se fortifier tout au long de ce temps de l’Avent.
La première de ces vérités, c’est
que Dieu est notre Père et notre créateur. Isaïe utilise une belle image :
« Nous sommes l’argile, et tu es le potier : nous sommes tous
l’ouvrage de tes mains ». Notre vie est donc un don de Dieu. Ce miracle de
la vie nous pouvons le contempler en chacun de nous mais aussi dans toutes les
autres créatures qui, avec nous, peuplent notre planète terre, « la sœur
mère terre », comme l’appelait saint François d’Assise, cité par le pape
François.
Ensuite les lectures de ce
dimanche affirment que Dieu est aussi notre Rédempteur, notre Sauveur. Et c’est
l’importance de la vie de la grâce divine en nous qu’il faut alors souligner.
Dieu ne nous donne pas seulement la vie humaine mais aussi la vie
surnaturelle : c’est-à-dire son amour agissant en nous pour nous
sanctifier et faire de nous ses fils bien-aimés. Isaïe nous parle de l’absence
de la grâce divine : « Tu nous avais caché ton visage, tu nous avais
laissés au pouvoir de nos péchés ». Et Paul se réjouit de la grâce de Dieu
accordée aux chrétiens dans le Christ Jésus : « en lui vous avez reçu
toutes les richesses, toutes celles de la Parole et toutes celles de la
connaissance de Dieu… Aucun don spirituel ne vous manque ». Pensons à ce
que l’Esprit Saint réalise en nous par le baptême et la confirmation, par notre
participation active à l’eucharistie, par le temps que nous donnons à Dieu dans
la prière personnelle et la méditation des Ecritures.
Nous parvenons ainsi à la
troisième grande vérité qui concerne notre manière de répondre aux dons que
Dieu nous fait. Isaïe nous indique comment nous pouvons demeurer en communion
avec Dieu notre Père, auteur de la vie et origine de la grâce : « Tu
viens à la rencontre de celui qui pratique la justice avec joie, et qui se
souvient de toi en suivant ton chemin ». Quant à Jésus il nous demande à
trois reprises de veiller dans l’attente de son retour. Notre vigilance est le
signe que notre foi est bien vivante. Etre vigilant c’est toujours rechercher
la présence du Seigneur dans nos vies. C’est écouter sa Parole dans l’Evangile
et nous engager avec toutes nos forces à la mettre en pratique. C’est par notre
vigilance que nous pouvons vaincre le découragement et le désespoir, c’est par
elle que nous pouvons aussi surmonter la fatigue du poids des jours et des
années, surtout quand nous parvenons aux dernières années de notre vie terrestre.
Notre réponse libre aux dons du Seigneur, notre attitude de veilleurs, nous la
devons à Jésus. Car, comme le dit saint Paul, « c’est lui qui vous fera
tenir solidement jusqu’au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre
Seigneur Jésus Christ ».
Ce temps de l’Avent exige donc de
chacun de nous un renouvellement de notre acte de foi : foi en Dieu
créateur et sauveur, foi en sa fidélité à notre égard. Si nous faisons vraiment
cet acte de foi de manière personnelle, en particulier dans la prière
quotidienne, alors la grâce divine nous transformera et nous fera progresser
dans la vie de communion avec la Sainte Trinité. Ayons recours à la prière de
la Vierge Marie, et demandons-lui de pouvoir renouveler notre acte de foi tout
au long de cet Avent. Elle est « pleine de grâce » et Jésus nous l’a
donnée comme Mère.
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